Les CD et DVD
Sur les 100.000 CD et les 7.000 DVD que possède la MMP, environ la moitié est en accès direct dans la salle de prêt, et l'autre moitié empruntable sur demande.
A noter, un nombre important de coffrets : anthologies, intégrales...
Les livres
7.000 livres en accès direct dans la salle de prêt +15.000 ouvrages de recherche empruntables sur demande ou à consulter sur place.
Les partitions
12.000 partitions en libre accès dans la salle de prêt. Tous styles, tous répertoires. + 40.000 partitions spécialisées en musique classique, empruntables sur demande ou à consulter sur place. + 20.000 partitions anciennes (à la feuille) d'opérettes, chansons des 19ème et 20ème siècles...
Les vinyles
Peu enclin à être considéré comme un objet patrimonial, le disque microsillon, témoin de l’histoire de l’enregistrement, mais aussi des choix esthétiques et musicaux à travers les pays et les époques, est devenu l’une des collections majeures de la MMP, qui conserve aujourd'hui 150.000 vinyles.
Constitué à partir du fonds emblématique (40 000 microsillons) de la Discothèque de France, cédée par convention avec la Ville de Paris en 1986, ce Patrimoine sonore constitue une véritable mémoire de l’édition discographique. Régulièrement enrichies grâce à une politique suivie d’achats et de dons – citons la collection Peroy, (6 000 disques de musiques de films) ou la collection Stiegler (8 000 microsillons de jazz), et tout dernièrement la collection personnelle de Christian Marcadet, grand spécialiste de la chanson française - les collections, accessibles en écoute sur place, comptent parmi les plus importantes conservées en France. Leur diversité exceptionnelle lui assure une notoriété qui s’étend à l’ensemble du territoire national.
Les périodiques
Accédez ici au catalogue des périodiques de la MMP !
La collection compte plus de 500 titres (*) et se caractérise par un grand éclectisme : tous les genres musicaux sont représentés, tous les registres , du général au spécialisé - les revues universitaires se mêlent aux fanzines en passant par la presse magazine - et beaucoup de langues donc d’éditions étrangères.
Cette variété permet de proposer des ressources précieuses sur des époques, des aires géographiques ou des genres musicaux très divers.
A titre d’exemple, citons les collections complètes de revues classiques comme Salut les copains, Jazz Hot, Diapason, Classica, Rock & Folk, les Inrockuptibles, Opernwelt, …
- des bulletins d’association très artisanaux comme Mouvement Janacek, 1988-2013 ; Le Larigot
- des revues spécialisées étrangères, Sangeet Natak édité par l’Académie Nationale de musique, de danse et de théâtre indienne.
- des revues sur à peu près tous les instruments, dont celles publiées par les associations nationales de musiciens comme la Revue de l’accordéoniste, Orgues en France…
(*) 12 titres immédiatement empruntables en salle de prêt : Batteur Magazine, Classica, Diapason, Francofans, Guitare classique, Jazz Magazine, KR home studio, Opéra Magazine, Pianiste, Rock & Folk, Soul bag. (+ Songlines en 2022)
110 autres titres en salle de documentation, dont les numéros de l'année en cours sont consultables sur place.
Et enfin, 400 titres inactifs ou morts, à consulter sur demande.
Les 78 Tours
S’il n’avait pas été question de conserver des 78 tours à l’ouverture de la Discothèque des Halles en 1986, le format s’est rapidement imposé comme un support incontournable des collections patrimoniales de l’établissement.
C’est avec les différents dons, et notamment celui de Jean-Marie Poilvé en 2005, que s’est constituée au fur et à mesure une collection qui compte aujourd’hui 12.000 disques 78 tours, dont la moitié est numérisée et consultable sur le portail des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris.
Les plus anciens enregistrements datent de 1903 et les plus récents du début des années 1950.
Les catalogues commerciaux
Ce fonds rassemble des catalogues-nomenclatures de maisons de disques. Sous forme d’opuscules, de brochures, mais également de livrets rapidement consistants, ces listes illustrées au nom d’une société ou d’une marque, avec les références des produits et leur prix de vente, permettent de retracer l’histoire et le développement des principaux labels. Ces catalogues peuvent contenir des encarts publicitaires, des suppléments sur un artiste vedette, ou toute autre forme de brochures dans lesquelles le marketing côtoie l’invention graphique, textuelle ou typographique.
Les catalogues renseignent sur les produits vendus, les artistes vedettes, et le développement des techniques : au fil des années, on suit l’évolution des machines, du phonographe au tourne-diques, et les grandes tendances dans les choix et goût musicaux. Au-delà de la marque, le catalogue commercial renseigne sur l’esprit de son époque.
Les documents les plus simples ont été peu gardés, imprimés sur du papier bon marché qui se conserve mal, ce qui paradoxalement les rend a posteriori aussi précieux et rares que les éditions répertoriées. Tous ces catalogues constituent des sources de grand intérêt pour les chercheurs, historiens, experts ou amateurs en histoire de la musique et de l’enregistrement, mais aussi en graphisme, et sociologie.
Les partitions anciennes
Au XIXe siècle, Paris devient la capitale de l’opéra et s’y produisent en particulier les compositeurs italiens, orfèvres du genre. On y crée et on définit les règles de ce grand opéra à la française qui fait les beaux soirs de la bourgeoisie parisienne, avec les contributions successives de Daniel-François-Esprit Auber, Fromental Halévy, Giacomo Meyerbeer et surtout de Gioacchino Rossini. L’opéra italien y trouvera son apogée avec Don Carlos, composé pour Paris en français par un Verdi venu concurrencer Meyerbeer sur son propre terrain.
De son côté, l’opéra-comique français se distingue de l’opéra par la présence de dialogues et parties parlées et aussi par ses inclinations au divertissement. Par exemple, le « Faust » de Charles Gounod, « opéra-comique » en 1859, devint l’année suivante « grand opéra », moyennant le remplacement des dialogues parlés par des récitatifs. L’opéra bouffe est quant à lui un opéra-comique au sujet léger, mais musicalement plus ambitieux que l’opérette. Entre les deux genres, la frontière s’estompe et restera floue. L’opéra-comique peut traiter de sujets « sérieux » comme Carmen, alors que le caractère de l'opéra bouffe est principalement « bouffon ».
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, l’opéra français va suivre un chemin triomphal avec Hector Berlioz, Georges Bizet, Charles Gounod, Jules Massenet, etc. et l’opéra-comique (ou l’opérette) connaîtra ses heures de gloire avec Jacques Offenbach et l’émergence de compositeurs tels Edmond Audran, Louis Ganne, Charles Lecoq, Robert Planquette… ou Louis Varney.
Le Tout Paris va s’amuser en fréquentant en masse ces spectacles joyeux et divertissants. Les airs les plus connus deviennent des succès que l’on fredonne et qu’on aime chanter. Les éditeurs musicaux de l’époque comme Brandus, Choudens, Costallat, Leduc, Michaelis, Richault… éditent tous ces opéras en format piano-chant pour que tout ce petit monde puisse les interpréter dans son salon.
Les fonds de la Médiathèque musicale de Paris sont riches d’un certain nombre de ces partitions, un héritage des anciens comptoirs de prêt qui fleurissaient dans la capitale à la fin du XIXe siècle. On y trouve des œuvres signées entre autres par :
Daniel-François-Esprit Auber (Fra Diavolo), Edmond Audran (Gillette de Narbonne), Hector Berlioz (La Damnation de Faust), François-Adrien Boïeldieu (La Dame Blanche), Georges Bizet (Les Pêcheurs de perles), Léo Delibes (Lakmé), Louis Ganne (Les Saltimbanques), Charles Gounod (Faust), Reynaldo Hahn (Ciboulette), Fromental Halévy (La Juive), Ferdinand Hérold (Le Pré aux Clercs), Charles Lecocq (Les Prés Saint-Gervais), Jules Massenet (Grisélidis) … ou encore Victor Massé (Paul et Virginie), André Messager (Les P’tites Michu), Giacomo Meyerbeer (Les Huguenots), Jacques Offenbach (Orphée aux Enfers), Robert Planquette (Rip), Ambroise Thomas (Le Caïd), Louis Varney (Les Forains).
En France, art lyrique et XIXe siècle sont intimement liés. Paris s’est doté pendant cette période d’une scène de renommée internationale, associant des opéras plus ou moins sérieux pour presque tous les goûts et tous les publics. De fait, l’opéra est dans un premier temps influencé par des compositeurs étrangers, en particulier les Italiens. Peu à peu se crée un style national qui trouvera son apogée dans le « grand opéra ». Dans la seconde moitié du siècle et parallèlement à ce genre, le répertoire se diversifie avec des opéras-comiques et des opérettes.
Les 200 œuvres aujourd’hui mises en ligne sont des classiques du genre, telles que le Lohengrin de Richard Wagner (Durand, 1882), le Bal masqué de Giuseppe Verdi (Heugel, 1882) ou encore le Don Juan de Mozart (Girod, 1887) ainsi que des œuvres plus légères ou méconnues comme Édith de Gabriel Pierné (Leduc, 1882), Madelon de François Bazin (Escudier, 1850), la Jolie persane de Charles Lecocq (Brandus, 1879), la Fauvette du temple d’André Messager (Enoch, 1885) et les Forains de Louis Varney (Choudens, 1894). Des opéras peut-être oubliés aujourd’hui, mais qui font toujours partie d’un répertoire recherché par de nombreux chanteurs amateurs.
Ces documents sont pour la plupart aujourd’hui quasi introuvables dans leur intégralité.
Les cartes postales sonores
Comment la carte postale et le disque se sont-ils unis ?
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En 1870, après la défaite de Sedan, plusieurs milliers de soldats écrivent à leurs proches. Léon Besnardeau, un imprimeur-libraire se trouvant en pénurie de papier, a l’idée de massicoter des cahiers : la carte postale est née. Le 19 décembre 1872, une loi officialise et réglemente son usage – notamment l’affranchissement payant. Quant au disque, dès la diffusion des premiers vinyles, vers 1950 en France, les cartes-disques apparaissent : on s'aperçut que le pelliculage plastique recouvrant les cartes postales pouvait recevoir une gravure sonore, sans en modifier ni l'épaisseur ni la composition chimique. Plusieurs marques s’en emparent : Phonoscope, Punch, Mexisonore,… et font appel à des illustrateurs, photographes, graphistes, pour enrichir le visuel. La MMP conserve une quinzaine de cartes postales sonores, aux beaux paysages.